morguer [1]
vt (mor-ghé), je morguais, nous morguions, vous morguiez ; que je morgue, que nous morguions, que vous morguiez
- 1Faire la morgue à quelqu'un.
Je pris vengeance de ceux qui m'avaient morgué autrefois, en les morguant tout de même
. [Francion]Et, de son large dos morguant les spectateurs, Aux trois quarts du parterre [il] a caché les acteurs
. [Molière, Les fâcheux]La comédienne [une maîtresse de Charles II] est aussi fière que la duchesse de Portsmouth : elle la morgue, elle lui fait la grimace, elle l'attaque et lui dérobe souvent le roi
. [Sévigné, 216]Guitaut m'écrit de Fontainebleau, où il est allé morguer la cour
. [Sévigné, 437]Il faut s'y attendre, en prévenir les acteurs, ne se pas décourager, jouer la pièce avec un majestueux enthousiasme, bien morguer le public, et le traiter avec la dernière insolence
. [Voltaire, Correspondance]Fig.
Morguant la destinée et gourmandant la mort
. [Régnier, Satires] - 2Se morguer, vpron Se faire la morgue l'un à l'autre.
Là ils [les deux Simon] commencèrent tous deux à se morguer
. [Voltaire, Philos. Ép. aux Rom. 7e imp.]
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